La lutte contre les changements climatiques nécessitera une importante mobilisation de capitaux, une grande innovation et de vastes ressources.
Cette lutte est une priorité capitale pour le monde – non seulement pour la génération actuelle, mais aussi pour les générations à venir. Afin d’éviter les effets les plus négatifs des changements climatiques, toutes les grandes économies se sont engagées à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50 % d’ici 2035. Bien que le consensus en faveur de cet objectif ambitieux soit large, la compréhension des efforts exigés pour atteindre l’objectif n’est pas aussi répandue. Dans le présent document, nous explorons l’ampleur des changements qui seront requis pour atteindre les objectifs de réduction des émissions.
Nous présentons un plan honnête pour un avenir vert, qui nécessitera une importante mobilisation de capitaux et une grande innovation – et de vastes quantités de ressources essentielles, comme le cuivre, le lithium, le nickel et le gaz naturel – pour construire des réseaux électriques fondés sur les énergies renouvelables, des véhicules électriques (VE) et d’autres solutions. Cette mobilisation de capitaux et de ressources créera de nombreuses possibilités pour les investisseurs, et demandera une gestion responsable et active des risques environnementaux et sociaux liés à l’extraction des ressources.
À l’échelle mondiale, les émissions annuelles doivent être réduites d’environ 20 gigatonnes (Gt) d’ici 2035, alors qu’elles sont de 40 Gt aujourd’hui. Les collectivités doivent également garder de l’espace pour que la croissance économique mondiale se poursuive. La plus grande portion de l’élimination (5 Gt) provient de l’élimination progressive du charbon et de l’expansion du réseau électrique grâce à des sources d’énergies renouvelables. La deuxième portion d’importance à cibler (2 Gt) découle de l’introduction progressive des voitures électriques. Des solutions largement inexploitées et axées sur la nature, comme le reboisement, pourraient également être une grande occasion d’amélioration à saisir, car elles représentent une réduction annuelle pouvant aller jusqu’à 15 Gt. Les ressources sont donc à la fois une partie du problème et essentielles à la création de solutions pour la planète, mais elles sont généralement sousreprésentées dans les investissements.
Solution no 1 : Verdir le réseau électrique
L’électrification du réseau électrique mondial au moyen d’énergies renouvelables sera probablement le vecteur de décarbonisation le plus important dans le parcours vers l’atteinte des objectifs de 2035. À l’heure actuelle, la production d’électricité représente 30 % des émissions mondiales, dont les deux tiers sont attribuables au charbon. Compte tenu de l’augmentation de la demande attribuable à la croissance démographique et économique, nous croyons qu’une réduction de 40 % des émissions est possible.
Comment atteindre cette cible de réduction?
De quoi a-t-on besoin?
Il faudra de l’acier, de l’aluminium, de la fibre de carbone, du silicium, de l’argent, etc., et, surtout, plus de cuivre et de gaz naturel. Les taux de croissance de la demande de cuivre pourraient doubler, tandis que la demande de gaz naturel pourrait augmenter de 50 %.
Les énergies solaire et éolienne sont d’excellentes solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais les consommateurs de ces énergies sont vulnérables aux pénuries d’électricité lorsque le vent ne souffle pas et lorsque le soleil ne brille pas. À un certain point dans l’avenir, nous croyons que les systèmes de batteries seront suffisamment adaptables pour combler les lacunes. Pour l’instant, un plan honnête pour un avenir vert exigera du gaz naturel, qui agira comme agent stabilisateur du réseau électrique.
Solution no 2 : Moteur du changement
Aujourd’hui, les véhicules de tourisme représentent 10 % des émissions mondiales. Comme les consommateurs opteront de plus en plus pour les véhicules électriques au cours des prochaines années, nous prévoyons une réduction de 50 % de ces émissions d’ici 2035.
Comment atteindre cette cible de réduction?
De quoi a-t-on besoin?
Le taux de croissance de la demande de cuivre pourrait tripler, car ce métal est une composante importante des VE. D’autres métaux, comme le nickel, le cobalt, l’aluminium et le lithium, seront également en forte demande.
Demande de ressources
La décarbonisation de l’économie mondiale dépendra fortement des ressources pour réussir. Pourtant, les évaluations de la plupart des entreprises du secteur des ressources sont si faibles que les actionnaires et les dirigeants ne peuvent justifier de prendre des engagements à l’égard de nouveaux projets. Il y a sous-investissement dans le nouvel approvisionnement en ressource depuis une décennie, ce qui a mené aux pénuries actuelles, pénuries dont le secteur souffrait déjà même avant l’accélération de la demande découlant des initiatives de décarbonisation. La portée des ambitions environnementales de la société est telle qu’il faudra réviser le prix des produits de base essentiels pour stimuler la production. L’ampleur de la tâche laisse supposer que ce cycle de la demande sera probablement mesuré en décennies et non en années.
Un plan honnête pour un avenir vert exige beaucoup de choses, mais surtout une reconnaissance honnête de l’ampleur et de la portée de la transformation nécessaire. Nous recommandons un vaste portefeuille de producteurs de ressources qui permettra à la société de trouver les solutions de rechange les plus efficaces pour réduire les émissions, plutôt qu’un portefeuille concentré sur un produit ou une solution unique.
L’investissement responsable exige un dialogue actif avec la direction pour s’assurer que les entreprises dans lesquelles nous investissons contribuent de façon égale à l’atteinte des objectifs de la société visant à réduire l’empreinte environnementale. Nous concentrons donc nos efforts sur des placements diversifiés dans des entreprises de ressources qui répondent à des critères financiers, environnementaux, sociaux et de gouvernance rigoureux. La demande et les prix des produits de base essentiels fabriqués par ces entreprises devraient augmenter. Ce sont les produits de base qui nous permettront de construire aujourd’hui les solutions dont nous avons besoin pour un avenir plus vert.
Équipe des ressources Mackenzie
Benoit Gervais, M. Sc., CFA, Vice-président principal, gestionnaire de portefeuille, chef de l’équipe des ressources Mackenzie
Sarah Pupovac, M. Sc., Analyste en placement principale, Équipe des ressources Mackenzie
Onno Rutten, M. Sc., MBA, Vice-président, gestionnaire de portefeuille, Équipe des ressources Mackenzie
Dagmar Pagel, CFA, AVP, Vice-présidente adjointe, directrice des placements, Placements Mackenzie
Sources : AIE, GIEC, Thunder Said Energy, Bernstein, estimations de Placements Mackenzie.
Les placements dans les fonds communs peuvent donner lieu à des commissions de vente et de suivi, ainsi qu’à des frais de gestion et autres. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs ne sont pas des placements garantis, leur valeur varie fréquemment et leur rendement antérieur peut ne pas se reproduire. Le contenu de ce document (y compris les faits, les perspectives, les opinions, les recommandations, les descriptions de produits ou titres ou les références à des produits ou titres) ne doit pas être pris ni être interprété comme un conseil en matière de placement, ni comme une offre de vente ou une sollicitation d’offre d’achat, ou une promotion, recommandation ou commandite de toute entité ou de tout titre cité. Bien que nous nous efforcions d’en assurer l’exactitude et l’exhaustivité, nous n’assumons aucune responsabilité quant à son utilisation. Le présent document pourrait renfermer des renseignements prospectifs qui décrivent nos attentes actuelles ou nos prédictions pour l’avenir ou celles de tiers. Les renseignements prospectifs sont, de par leur nature, assujettis, entre autres, à des risques, incertitudes et hypothèses qui peuvent modifier de façon importante les résultats réels qui ont été énoncés aux présentes. Ces risques, incertitudes et hypothèses comprennent, mais sans s’y limiter, les conditions générales économiques, politiques et des marchés, les taux d’intérêt et de change, la volatilité des marchés boursiers et financiers, la concurrence commerciale, les changements technologiques, les changements sur le plan de la réglementation gouvernementale, les changements au chapitre des lois fiscales, les poursuites judiciaires ou réglementaires inattendues et les catastrophes. Veuillez soigneusement prendre en compte ces facteurs et d’autres facteurs et ne vous fiez pas indûment aux renseignements prospectifs. Tout renseignement prospectif contenu dans les présentes n’est valable qu’au 31 mars 2022. Il ne faut pas s’attendre à ce que ces renseignements soient mis à jour, complétés ou révisés en raison de nouveaux renseignements, de nouvelles circonstances, d’événements futurs ou autre.